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Un goût de dolce vita (et de burrata) le temps de découvrir le talon de l’Italie, les Pouilles. Un paradis plein de charme, d’histoire et de traditions…

ÉCHAPPÉES | EUROPE ITALIE

Une semaine à la découverte des Pouilles

Les Pouilles, un de mes plus beaux voyages à ce jour. On en prend plein les yeux, les papilles, c’est l’émotion de voir la trace du temps sur ces villes emplies de charme et de douceur de vivre. C’est une eau turquoise qui contraste avec la roche blanche. C’est plein de trésors cachés. 

Nous y avons passé une semaine en mai, bien remplie certes mais tout en se laissant le temps de profiter de chaque lieu. La période est idéale, les beaux jours et la chaleur sont au rendez-vous, et les lieux sont encore globalement préservés des hordes de touristes (plus ou moins quand même ! mais le monde rend aussi l’ambiance estivale et festive). 

En espérant vous inspirer des envies d’évasion et de dolce vita…

Polignano a Mare

À peine arrivés, nous filons directement à Polignano a Mare avec la voiture de location récupérée à l’aéroport. On en prend tout de suite plein les yeux… 

Polignano a Mare, c’est LA station balnéaire qui fait la réputation des Pouilles ! La couleur de l’eau d’un bleu émeraude contraste avec celle des maisons blanches, construites à flanc de falaise. Sublime. Bon évidemment il y a du monde, mais ça reste agréable de se balader, et en prenant les bonnes ruelles, on peut vite se retrouver loin de la foule. 

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Monopoli

Monopoli est un grand coup de cœur, moins touristique que Polignano a Mare, on s’y sent vraiment bien. On se perd dans les petites rues, on flâne sur le port, on entre dans les églises, chaque détail nous émerveille !

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Alberobello

La deuxième journée commence un peu tôt, on met le réveil pour arriver dans notre prochaine étape avant les touristes ! Car ce genre de lieu a forcément beaucoup moins de charme quand c’est bondé de monde… 

Nous voilà donc à Alberobello, capitale des trulli, village classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les trulli, c’est un peu le symbole de la région. Des petites maisons aux murs de chaux, avec un toit conique fait de pierres sèches locales assemblées sans ciment ! Une méthode ingénieuse et bon marché ! Leur origine remonterait au 16e siècle et on recense pas moins de 1500 trulli dans le village !

C’est tellement pittoresque et atypique, un vrai incontournable.

On se balade dans un premier quartier, Monti, très joli, mais pas le plus authentique car beaucoup de trulli ont été transformés en boutiques de souvenirs. Plusieurs boutiques proposent des terrasses panoramiques, super chouette pour un autre point de vue sur les toits.

Le second quartier, Aia Piccola, est beaucoup moins touristique, certains trulli sont encore habités. D’ailleurs, il faut savoir qu’1/3 des trulli sont habités, 1/3 sont utilisés pour le tourisme et 1/3 sont abandonnés. 

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Cisternino

Cisternino, le village des balançoires ! Perché sur une colline, son centre est très petit. On s’y  balade toujours en flânant un peu au pif entre les ruelles qui sont très calmes, on croise quelques personnes à peine. Il faut dire aussi qu’ici en Italie les commerces ferment entre 13h et 17h, l’après-midi est un moment de pause.

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Locotorondo

On termine la journée à Locorotondo, un village également placé au sommet d’une colline, dont on fait rapidement le tour mais qui regorge de jolis détails. 

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Ostuni

Jour 3, la journée commence à Ostuni, la Città Bianca. Elle porte bien son surnom ! Entourée de vignobles et d’oliveraies, sa couleur immaculée nous frappe dès notre arrivée. Seule la cathédrale gothique, couleur ocre, sort du lot.

On déambule dans les ruelles, toujours aussi charmantes bien que je pense que c’est, parmi toutes les villes visitées, celle qui nous aura le moins plu, sans trop savoir vous dire pourquoi. 

Fun fact : le choix des murs blancs (produits grâce à un lavage au calcaire) initialement dans le but de détourner la chaleur en réfléchissant la lumière, a permis à la ville d’échapper à l’épidémie de peste au XVIIe siècle en créant une barrière antiseptique qui a stérilisé la ville entière.

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Lecce

Lecce, surnommée « la Florence Baroque » ou « l’Athènes des Pouilles ». Quelle ville magnifique… Un autre coup de cœur de ce séjour ! C’est un vrai musée en plein air ! La ville est harmonieuse, même sous un ciel gris c’est chaleureux, et surtout à chaque coin de rue on tombe sur des monuments absolument incroyables. 

Ne manquez pas la grande place de la cathédrale, l’amphithéâtre romain (l’héritage romain le mieux conservé de la province du Salento) et surtout le petit théâtre romain, caché derrière 2 rues, juste sublime.

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Grotta della poesia

Premier spot de cette quatrième journée sous le signe de la baignade. Et quel spot ! La grotte de la poésie, un joli nom pour un lieu absolument magnifique. Une piscine naturelle d’une eau couleur émeraude. Nous étions peu de volontaires pour la baignade (il faut dire que l’eau était fraîche !) Mais tellement agréable. On a même pu rejoindre la mer à la nage en passant sous une cavité. Moment paradisiaque !

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Torre Sant’Andrea

On continue de longer le littoral de la mer Adriatique. Encore un cadre idyllique avec ce petit Étretat des Pouilles : des falaises blanches, des arches, une eau turquoise… Dingue ! 

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Otrante

On finit la journée à Otrante, ville la plus à l’Est de toute l’Italie. C’est une ancienne cité fortifiée, et elle a gardé ses remparts. Les rues sont très animées, c’est chouette !

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Cava di Bauxite

À deux pas d’Otranto, un lieu surréaliste… Une carrière de Bauxite, ancienne mine d’extraction (abandonne fin des années 1970) dans laquelle s’est formé un petit lac. Les couleurs sont saisissantes. Seuls au monde, la balade ne fut que plus belle !

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Faro Di Punta Palscìa

Pause pique-nique au Cap d’Otrante, où se trouve un phare datant du XIXe siècle et marquant le point le plus oriental de la péninsule italienne. Ce point marque également le passage de la Mer Adriatique à la Mer Ionienne !

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Brindisi

En remontant vers le Nord, on fait une petite escale à Brindisi.

C’est une des grandes villes de la région, un port de pêche très actif, une station balnéaire ainsi qu’une porte maritime vers la Grèce et l’Orient. Malgré cela elle ne nous semblait pas incontournable initialement, mais on est contents d’avoir quand même pu y passer !

Petit point histoire : La colonne romaine a plus de 2300 ans ! À l’origine elle avait une colonne jumelle à côté d’elle, mais en 1528, celle-ci s’est écroulée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, pour éviter les effondrements ou les dommages causés par les bombardements, la colonne encore debout a été démontée.

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Matera

L’émotion est forte à la découverte de cette ville troglodyte chargée d’histoire. Et quelle histoire ! 

Je vous partage ci-dessous ce que nous avons pu lire avant notre arrivée ici, et forcément en sachant tout ça notre regard sur la ville était clairement différent.

Matera est une des plus anciennes cités habitées au monde, sans n’avoir jamais été détruite, elle semble sortie d’un autre temps. Les hommes y vivent depuis la préhistoire grâce à ses nombreuses grottes naturelles, qui sont par la suite devenues de véritables habitations troglodytes appelées Sassi. Les siècles passent et Matera semble isolée du développement du pays, au point qu’en 1945 le livre intitulé « Le Christ s’est arrêté à Eboli » de Carlo Levi dénonce les conditions d’hygiène déplorables des milliers habitants entassés dans des grottes sombres, humides, sans eau courante, égouts ou électricité. Matera devient un symbole de honte nationale et le gouvernement italien finit par évacuer et reloger tous les habitants en 1952. La ville reste abandonnée jusqu’aux années 1990. Elle reprend vie après un vaste programme de restauration, bien que les habitants de l’époque refusent d’y retourner.

Aujourd’hui, le tourisme bat son plein, Matera est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, sert de décor à de nombreux films et a même été élue capitale européenne de la Culture en 2019… Une sacrée revanche pour cette ville si longtemps oubliée du pays, et nous on est vraiment séduits à sa découverte.

matera
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Il fait très chaud, et puis ça monte et ça descend constamment, donc la balade n’est pas de tout repos ! On profite de petites pauses au frais en découvrant les églises rupestres, très typiques et assez impressionnantes. La peinture des fresques est un peu effacée, mais on ressent le passage de l’homme et surtout du temps dans ces lieux. Sous l’une d’entre elles, un petit labyrinthe où les cadavres étaient placés en position assise jusqu’à décomposition. On ne pouvait pas faire de photo au sein des églises, pour préserver les lieux, alors je vous laisse imaginer.

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Afin de mieux comprendre comment les habitants vivaient dans les sassi jusqu’à la fin des années 50, plusieurs maisons ont été réhabilitées en petit musée. 

On se rend compte des conditions de vie misérables et insalubres de l’époque, pourtant pas si lointaine… Problèmes d’alimentation en eau, promiscuité avec les animaux (qui vivaient dans les habitations) et maladies… Les familles étaient pourtant nombreuses, en moyenne 6 à 8 enfants malgré le fait que la mortalité infantile, en pourcentage, était très élevée.

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On finit notre tour de Matera par un arrêt au Belvédère Murgia Timone qui se rejoint en voiture puis en marchant une quinzaine de minutes. Une vue incroyable, on crapahute de grotte en grotte, c’est tellement atypique !

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Bari

La capitale des Pouilles vaut vraiment le détour, je suis contente qu’on ait pu y passer un peu de temps. Les fameuses mama qui font les pâtes dans la rue étaient au rendez-vous. Super chouette et typique. La basilique et la cathédrale sont sublimes à l’intérieur, elles se ressemblent d’ailleurs beaucoup. Beaucoup de monde et d’animation dans les rues, c’est très festif ! Idéal pour la note finale de ce beau séjour.

bari
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Et voilà la fin de notre périple, à la fois intense, mais sous le signe de la dolce vita. En espérant que ça vous ait donné envie de vous régaler comme nous… dans tous les sens du terme ! Cette région est vraiment riche en surprises et douceurs.

Et pour découvrir mes autres articles, rendez-vous sur la page Échappées.

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